Source : Igor Morski
Bien des couples en crise ne font pas la
démarche de contacter un thérapeute, ou la feront très tard et parfois même
trop tard…
Peur d’être jugés, de ne pas être entendus ou respectés, peur de se dévoiler, peur de l’inconnu, peur de faire face à cette réalité de crise...
Mais voilà, nous avons tous le droit d’avoir peur, de douter, et d’avoir besoin d’être rassurés ou simplement aidés.
Il n’y a pas UNE bonne façon d’être
en couple, il y a une façon d’être en couple pour chaque couple, celle qui va convenir à tous les 2, en fonction de vos sensibilités, de vos valeurs, de vos goûts, de vos personnalités, de vos projets, celle dans laquelle vous allez pouvoir exister et vous épanouir.
Dans l'accompagnement des couples je n’ai pas non plus de présupposé
sur ce qu’est il « devrait être » un couple : il n’y a pas deux suivis identiques et je ne sais jamais à l’avance vers quoi nous allons, puisque nous avons à le "construire" ensemble.
J'aide chacun à trouver sa place dans la relation, sans quoi le travail sur la relation elle-même n’est pas possible.
J’accueille et accompagne toute
relation se définissant comme un couple, hétéro ou homo, sans jugement sur leur
sexualité, exclusive ou non, ni sur leurs identités sexuelles.
Premièrement je vous
entend, chacun dans votre propre
·
perception de la situation
et
·
dans sa souffrance.
Dans un tel travail, j’ai à
« prendre soin » de chacun d’entre vous ainsi que de la relation en
elle-même : le couple.
Je vais porter mon attention sur ce
qui souffre là, maintenant, sous mes yeux, entre vous :
·
comment cette difficulté s’est
immiscée dans leur relation, sur votre histoire de couple
· comment vous interagissez douloureusement
·
quelle dynamique genere la
souffrance dans chacun et dans le lien à l’autre
Ce travail ensemble va vous faire
prendre conscience à chacun de ces mécanismes de communication qui ont amenés à
des habitudes parfois néfastes pour certain, dans la relation de couple.
Je vais poser des hypothèses, les
vérifier avec vous, dégager des possibles, proposer des pistes…
Au fil des séances, ensemble, nous
décortiquons les différents aspects de votre lien à l’autre.
Nous apaisons ce qui souffre ainsi
que les dynamiques qui génèrent la souffrance,
Nous expérimentons de nouvelles
modalités de contact et de relation et nous construisons une relation qui vous
ressemble et vous convient.
Comme pour toute démarche thérapeutique (psychothérapie, psychanalyse, hypnose…) votre engagement dans la régularité des séances est le support indispensable à votre réussite vers le changement.
LA THERAPIE DE COUPLE EN 10 QUESTIONS
1/ Thérapie de couple : quand faut-il
consulter ?
Quand le couple est en crise, quand
chacun reproche à l’autre d’être la cause de sa souffrance et se ressent comme
une victime. Quand la communication se dégrade. C’est vrai qu’il y a des hauts
et des bas dans un couple mais il arrive un moment où il n’y a plus de
dialogue. Les deux sentent que ce n’est pas une énième crise passagère mais un
problème de fond. Aucun ne croit plus en ses capacités de changer, de faire
évoluer la situation, c’est un blocage. Il y a aussi des histoires
d’infidélités quand un couple va mal, autant du fait des hommes que des femmes.
Ces infidélités sont plutôt le révélateur que la cause de la crise. Chacun se
sent incompris, délaissé, abandonné alors il se tourne vers un tiers plus
attentionné. Dans ces cas-là, la seule façon de sortir de l’impasse, c’est
d’introduire un tiers dans la relation.
2/Thérapie de couple : quel est le but
?
Le but de la thérapie de couple
n’est pas de déterminer qui a tort ou qui a raison, car les torts sont
forcément partagés mais plutôt de permettre à la communication de reprendre. Le
couple est une entité qui a ses règles, ses codes, ses habitudes et il arrive
que les deux partenaires ne s’y reconnaissent plus. Le thérapeute de couple
permet alors à chacun de s’exprimer, de dire ses insatisfactions par rapport à
la relation et non par rapport à l’autre en tant que personne. Ce changement de
perspective change tout. Il va y avoir un processus de collaboration conjointe
pour revoir le « contrat » sans viser à changer l’autre, ce qui est impossible.
On sort du règlement de compte destructeur pour entrer dans un processus
constructif. Il arrive aussi que des couples viennent avec l’intention de se
séparer sans agressivité, de réfléchir avec le thérapeute au moyen de préserver
au mieux l’équilibre des enfants.
3/Thérapie de couple : comment ça se
passe ?
Lors de la première consultation,
chacun explique clairement ce qui l’amène. Il ne s’agit pas de se plaindre « Il
est trop ci et pas assez ça, elle est insupportable » mais de devenir actif, de
formuler ce qu’on veut vraiment changer. Le but de la première consultation,
c’est que l’un et l’autre puissent trouver un objectif commun sur lequel
travailler, qu’il y ait une véritable collaboration. Transformer les reproches
permanents en des demandes change complètement la relation. Par exemple
retrouver une sexualité, renouer le dialogue, faire que la maison soit moins
bordélique, faire plus de choses avec les enfants, etc. Si l’un dit « Moi je
viens parce qu’on est arrivé à un point de non-retour avec mon mari et que
j’aimerais arranger la situation. Et que l’autre dit « Je viens pour aménager
la séparation et j’aimerais que mes enfants ne souffrent pas trop», le travail
thérapeutique est impossible.
4/Est-ce que les hommes parlent
facilement de leurs problèmes ?
Pour les hommes c’est beaucoup
moins naturel de parler de l’intimité, des sentiments, des émotions, du couple.
C’est même souvent un motif de consultation. Les femmes se plaignent « Il ne
dit jamais rien. Je ne sais pas ce qu’il pense, il se referme sur lui-même,
j’ai l’impression de le harceler pour obtenir un renseignement ! » Une première
chose est d’expliquer aux femmes que les hommes n’ont pas les mêmes besoins
d’échange et de parole qu’elles. Dans un second temps, le dialogue entre chaque
membre du couple et le psy s’instaure, une relation de confiance s’établit. Le
thérapeute n’étant ni dans le jugement ni dans l’intrusion mais dans le soutien
inconditionnel, la médiation s’instaure dans une relation de confiance.
5/Thérapie de couple : pourquoi ça
marche ?
Dans la plus part des cas à partir
du moment où les deux membres d’un couple accepte la démarche d’une thérapie de
couple, c’est qu’ils ont réussi à se mettre d’accord sur le fait qu’ils avaient
envie d’améliorer la situation. Et ça, c’est déjà la moitié du travail qui est
faite, car il y a un consensus : « On souffre, on est malheureux ensemble mais
on aimerait bien que ça change ensemble. » Ensuite, au fil des séances, chacun
est étonné de découvrir ce que l’autre éprouve, pense et s’imagine. Il y a
une différence entre ce qu’ils se représentaient de l’autre et ce qu’ils
entendent. Les femmes sont souvent surprises de la qualité émotionnelle de
ce que dit leur compagnon. Il verbalise au thérapeute des choses qu’il ne leur
a jamais confiées. Les hommes eux, écoutent ce que la femme dit au psy, ils y
entendent une souffrance authentique et plus des reproches. Il y a quelque
chose qui change dans la façon dont l’un et l’autre se perçoivent, et leur
regard évolue.
6/Combien de temps dure une thérapie
de couple ?
Parfois en deux ou trois séances,
c’est reparti : le problème de communication est réglé. Parfois la thérapie
peut durer plusieurs années mais dans ce cas-là, il s’agit pratiquement d’une
thérapie individuelle conjointe. Il y a un moment où chaque partenaire rentre
dans le monde intérieur de l’autre et s’aperçoit que les problèmes actuels du
couple remettent en scène des problèmes passés, en particulier des relations
difficiles avec les parents.
7/Thérapie de couple : est-ce qu’il y
a des échecs ?
La preuve que cela fonctionne bien,
c’est un changement immédiat dans les relations. En quatre séances maximum, on
passe à une véritable collaboration. Cela ne signifie pas que c’est gagné, mais
c’est bon signe. En revanche, ce type de thérapie est un échec quand l’un se
rend compte qu’ils sont allés trop loin dans la blessure réciproque, que cela ne
pourra jamais cicatriser. Ou bien quand l’un est devenu trop différent et
désire quelque chose que l’autre ne peut plus lui donner. Le constat est clair
: ce n’est plus de cette relation dont il a besoin. Il change, il clarifie ses
désirs et sa situation, pendant ce temps-là l’autre reste au même point. Il se
crée un décalage et le couple peut en être brisé.
8/Et si l’un veut consulter et l’autre
pas ?
S’il y a un refus catégorique,
inutile d’insister. Souvent, c’est la femme qui traîne un peu son mari en
consultation. Il vient pour lui faire plaisir. Il n’agit pas de très bon coeur
mais parce qu’elle lui a présenté la thérapie conjugale comme la dernière
chance pour sauver le couple. Et effectivement, ça passe ou ça casse, c’est
souvent la dernière chance du couple avant le clash ! Mais depuis deux ou trois
ans, les hommes sont plus demandeurs. Et depuis quelque temps aussi, des jeunes
couples qui s’aiment et qui sont très bien ensemble viennent dans un but «
préventif ». Ils font cette démarche pour améliorer une situation qui n’est pas
dramatique mais qu’ils souhaitent meilleure. En consultant un thérapeute de
couple, ils veulent mettre toutes les chances de leur côté pour fonder une
famille et être sûrs qu’ils ont choisi la bonne personne.
9/Pourquoi une thérapie de couple
plutôt qu’une sexothérapie ou une thérapie personnelle ?
Il y a toujours des problèmes
sexuels dans les couples qui viennent en thérapie, mais ce n’est pas le motif
essentiel. Chacun a conscience que les relations sexuelles sont devenues
insatisfaisantes, voire inexistantes, à cause du ressentiment réciproque. Ils
sentent bien qu’il y a un problème d’intimité, que la baisse de la sexualité
est la conséquence de la mésentente et non la cause. D’ailleurs, quand la
relation commence à aller mieux, le couple peut retrouver une sexualité plus
harmonieuse. En revanche, s’il s’agit d’un problème purement sexuel, mieux vaut
consulter un sexologue. En ce qui concerne la thérapie personnelle, tout dépend
de la demande. Une thérapie de couple se justifie par exemple si on est dans un
système d’accusations réciproques. Une thérapie personnelle peut être
évidemment complémentaire au travail de thérapie de couple quand la personne
est dans une impasse par rapport à des émotions refoulées du passé et qui sont
réactivées dans le quotidien et cela indépendamment de sa relation de couple.
10/Thérapie de couple : combien ça
coûte ?
Si le thérapeute est médecin ou
psychiatre, l’acte de consultation est pris en charge par la Sécurité sociale.
S’il s’agit d’un psychothérapeute de couple non conventionné, il faut compter
un acte de consultation par personne, ce qui fait environ 100 euros pour les
deux. Une séance dure environ une heure, à raison d’une à deux séances par
mois.