MASTIQUER & DEGUSTER
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Manger à sa faim…
Un conseil à
respecter dans les deux sens : ni trop, ni pas assez, comme nous l’explique le
Dr Arnaud Cocaul, nutritionniste.
" Nous sommes à
une époque où l’on fait tout trop vite, et où l’on a tendance à considérer le
temps du repas comme du temps perdu.
Plus vite il est pris, mieux c’est.
Au
final, on assiste à un « déshabillage » du repas : il se simplifie avec le
modèle du plat unique.
Avec un « vrai » repas
composé de trois plats (entrée, plat principal, dessert), on réactive sa
sensation de faim.
Passer d’un plat à l’autre, avec de nouvelles couleurs,
odeurs et saveurs permet de renouveler l’appétit.
Avec un plat unique au
contraire, la monotonie s’installe, et souvent l’on sort de table sans avoir eu
son quota.
La porte ouverte au grignotage, le véritable mal de notre
alimentation.
Il est également essentiel de réhabiliter la mastication.
C’est une étape historique de notre alimentation qui est en train de tomber en
désuétude. En mâchant, un message est envoyé au cerveau et stimuler la satiété.
Bien mastiquer est le gage d’une satiété centrale, une vraie satiété, et non
une satiété mécanique liée à la distension gastrique due à un repas pris trop
rapidement.
Manger à sa faim, c’est aussi prendre le temps de
déguster. De laisser aux aliments le temps de passer dans le palais, à la
manière du vin chez les œnologues. D’être capable de coller des adjectifs aux
aliments que l’on mange. Il y a les Obélix, ces mangeurs qui vont ingurgiter trois à
quatre sangliers sans en apprécier la saveur. Et il y a les Astérix, fins
gourmets, qui vont se contenter de peu mais savourer chaque bouchée.
Manger à sa faim, c’est au final, sortir de table sans
avoir le ventre distendu, et, à l’instar de la tradition japonaise, en ayant
encore un peu faim – le fameux hara hachi bu du régime Okinawa, c’est-à-dire
manger au 4/5. "